Bonjour à chacune et à chacun pour accueillir la flamme de ce 51ème Pardon et en particulier à tous nos amis de Ramsgate, Grossenauheim et Chimay. Bienvenue aux représentants de l'Etat, de la profession et aux élus. Le 5 mai dernier, exactement ici sur les quais, face à la passerelle saint Nicolas, nous pouvions voir une série de bateaux qui faisaient barrage à la circulation sur Depuis plusieurs mois, la situation ne faisait qu’empirer : prix tirés toujours vers le bas, et relations commerciales de plus en plus sauvages. Le 16 février, une réunion au ministère, avec Le lundi 3 mai a lieu une rencontre de crise au ministère. Le cœur de la revendication est simple : le respect du droit. Dans le code du domaine public fluvial et de la navigation intérieure, l’article 209 interdit de pratiquer un prix inférieur au coût de la prestation de transport. Autrement dit, il interdit tout simplement le travail à perte. Ce qui est compliqué, c’est de s’entendre sur le suivi juridique et comptable pour faire respecter cette loi. Le mercredi 5 mai, une nouvelle réunion au ministère débouche sur la signature d’un protocole de sortie de crise signé par
Pour ma part, en tant qu'observateur extérieur à la profession mais engagé auprès de la batellerie, je m’inquiète des rendez-vous annulés au ministère et de l’opacité qui règne dans l’intermédiation de frets. Les acteurs de la voie d’eau exercent leur liberté d’entreprise : c’est à eux de poursuivre le dialogue. Ils le font dans le cadre d’une organisation sociale du travail dont l’Etat garanti la justice des procédures : l’article 209 et le protocole de sortie de crise fournissent un début de cadre pour exercer le droit. Mon attention porte alors sur le sens du bien commun qui anime les institutions et les acteurs de la profession. Avec tous ceux qui y sont attachés, nous voulons promouvoir une culture du dialogue contre la politique de la chaise vide qui est aussi culture de la transparence contre l’opacité des transactions. Cette culture n’est ni mieux, ni moins bien ancrée dans la voie d’eau qu’elle ne l’est à terre. Elle est toujours à construire avec vigilance du coté la confiance plutôt que de la méfiance. Elle a besoin d’outils pour partager le sens du bien commun. L’un d’entre eux, internet, a beaucoup contribué à la diffusion d’informations lors des moments tendus de la crise. Ouvrir nos écrans d’ordinateurs sur les sites et les messages du milieu de la batellerie nous permet alors de suivre cette actualité silencieuse. Au service du bien commun, internet peut aussi rassembler toutes celles et ceux qui croient qu'une culture du dialogue et de la transparence est le meilleur gage de l'avenir de la batellerie. C’est pourquoi nous avons mis en ligne au Je Sers une DECLARATION DE SOUTIEN AUX EFFORTS DE DIALOGUE ET DE TRANSPARENCE. J’invite les gens d’à-terre à la signer, elle est accessible à partir du site bateaujesers.org : - déjà des acteurs se sont mobilisés et les principaux interlocuteurs de la profession se sont rencontrés : il est important que le dialogue puisse continuer. - des outils comptables et juridiques pour appliquer l'article 209 sont en cours d'élaboration : il est important qu'ils soient utilisés. En signant nombreux cette déclaration de soutien, nous voulons entretenir l'espérance des artisans du dialogue et de la transparence dans la batellerie. Et nous affirmons que leurs efforts de dialogue et de transparence participent à une logique de "mieux-disant social". Pourquoi l’article 209, en trouvant un mode d’application juste, ne pourrait-il pas s’exporter à Bruxelles ! De la passerelle Saint Nicolas à la construction européenne, il n’y qu’un pas, celui qui nous plonge dans la voie d’eau. Je tiens à vous dire, M. le Maire, toute notre satisfaction, ici au Je Sers, de pouvoir collaborer avec vous et vos services pour initier ce pas à travers les festivités du pardon national. Merci à M. Neyt pour son engagement au service de la flamme et des anciens combattants. Merci aussi aux nombreux bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour la réussite de ce 51ème pardon. Et je tiens tout particulièrement à citer le nom de M. Pierru, de l’Association Familiale de Mais alors que tous nos écrans sont tournés vers l’Afrique du Sud, vient à mon esprit un homme qui a porté d’une manière éclatante le sens du dialogue et de l’action collective au service de la justice et de la dignité humaine. Il nous partage une espérance qui nous rejoint chacun à notre place. Il nous invite à sortir de la peur pour oser nous engager au service du monde et pour nous libérer les uns les autres. Cet homme infiniment politique et spirituel qui ne connaît pas la voie d’eau, mais qui peut l’inspirer, c’est Nelson Mandela. Il nous dit le mot de la fin : « Notre peur la plus profonde n’est pas d’être incapable. Notre peur la plus profonde est d’être puissant au-delà de toute mesure. C’est notre lumière, pas notre ombre qui nous effraie le plus. Nous nous demandons : « Qui suis-je pour être brillant, magnifique, talentueux et fabuleux ? » En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ? Vous êtes un enfant de Dieu. Jouer petit ne rend pas service au monde. Il n’y a rien de sage à rétrécir pour que les autres ne se sentent pas en danger, à cause de vous. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est au dedans de nous. Elle n’est pas seulement dans certains d’entre-nous. Elle est en chacun. Et en laissant notre lumière briller, nous donnons aux autres la permission d’en faire autant. Lorsque nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. (Nelson Mandela) »
2 Commentaires
Dominique Dewailly
6/21/2010 03:13:09
je m'associe volontiers à votre démarche
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7/2/2010 03:26:58
Bonjour,
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- Père Nicolas a.a.
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